Revivez la première journée de course en images !

Alan Roura : "Pas mal de petites misères"

Alan Roura (Hublot) : "Après un super départ, la nuit n'a pas été de tout repos. Vent assez soutenu avec des vitesses élevées dans une mer très courte et le bateau qui plante dans les vagues. On a bien marché, jusqu’à une série de petits soucis techniques qui m'ont finalement fait perdre pas mal de temps… Poulie arrachée, voile matossée sur le pont qui est éjectée de son sac et qui tente de se faire la belle à l’eau, début de déchirure de voile d’avant, même voile qui essaye de se déralinguer… Pas mal de petites misères après 24 heures de course ! Du coup, quasiment impossible de dormir, surtout en étant bord à bord avec les copains ! C'est tellement prenant, c’est du 24/24 aux réglages ! Mais c’est bon, tout est réparé, sauf la voile que je ne pourrai pas recoudre sans la faire tomber de son étai. Ce qui complique un peu la tâche avec une montée au mât au programme ! Je ne lâche rien, je garde le moral et le cap sur la dorsale qui ne semble vraiment pas simple à passer. Il faudra trouver la porte de sortie rapidement et attraper les vents portants jusqu'en Arctique. Mais pour le moment, il est temps de changer de voile pour préserver celle qui est déjà abîmée, maintenant que le vent commence à tomber."

Le classement de 19h

À 19h ce lundi, l'ensemble de la flotte est entré dans la dorsale. Les IMOCA ont nettement ralenti, tout particulièrement le groupe des favoris composé d'APIVIA, LinkedOut, Charal, Bureau Vallée. 

Fortinet - Best Western, plus à l'est par rapport à ce groupe, évolue lui aussi à vitesse réduite. 

Pour rappel, le classement est calculé par rapport à la distance restant à parcourir avant d'atteindre la porte située au sud de l'Islande.

Voici le top 3 au classement de 19h (heure française) :

1. Romain Attanasio (Fortinet - Best Western), à 3 330 milles de l'arrivée
2. Antoine Cornic (EBAC Literie) à 1,3 mille du leader
3. Isabelle Joschke (MACSF) à 1,8 mille

Le classement complet ici

Il est 19h, c'est l'heure du "Live Course" !

Sébastien Marsset : "J'ai des petits travaux de mise en route"

Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble #SponsorsBienvenus) : “On se rapproche de plus en plus de la dorsale, le vent tourne à droite en mollissant. Tout va bien, même si j’ai des petits “travaux de mise en route”, comme mes soucis de connexion internet… Les pales de mon hydrogénérateur bâbord se sont arrachées, j’ai dû toucher quelque chose. J’ai aussi eu de l’eau par le capot avant dans la nuit, à cause d’un problème d'étanchéité d'un joint. Mais rien de dramatique, juste quelques seaux ! Je vais profiter que ça mollisse pour remettre tout ça en ordre à bord."

Pip Hare : "Je suis là où j'aspire être dans la flotte"

Pip Hare (Medallia) : “À peine 24 heures après le début de la course, je suis sur le point de parcourir 400 miles, c’est assez incroyable. Je prends beaucoup de plaisir. C’est sur l’eau que je me sens le mieux. Je suis toujours là où j'aspire être dans la flotte. Mais il y a tellement de choses à venir ! Sur une course de cette longueur, il y aura forcément des problèmes sur le bateau, des choses qui vont casser. Mais pour l’instant, tout va bien.”

Vidéo du board de Thomas Ruyant (LinkedOut)

Benjamin Dutreux : "l'arrière du bas de la grand-voile est déchiré"

Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family) : "J’ai eu des soucis sur des voiles la nuit dernière. Là je suis au ralenti, j'essaye de réparer pour repartir dans de bonnes conditions. On est dans du vent assez faible donc c’est l’occasion de faire ça. J’ai eu un problème sur une voile d’avant, je pense qu’elle a tappé dans la grand-voile. L’arrière du bas de la grand-voile est déchiré. Depuis ça, je suis bloqué avec un ris. J’attendais des conditions plus clémentes pour essayer de réparer. Ma stratégie, c’est d’essayer de couper la dorsale au plus droit possible pour essayer de faire le moins de distance dans cette zone. En gros, faire du nord-ouest. Après, ce n’est pas évident car dans les dorsales, le vent tourne dans tous les sens et on a du mal à trouver l’angle que l’on souhaite. 

Au début de la course j’étais un peu patraque. Au final, on est parti avec peu de vent mais ensuite, c’est monté rapidement, le bateau bougeait beaucoup. Mais ça y est, je commence petit à petit à prendre mes marques. La suite s’annonce assez stratégique."
 

Réaction de Szabolcs Weöres suite à son abandon

“Nous avions déjà des problèmes hydrauliques avant le départ. J'ai pris le départ en pensant pouvoir les régler mais je n’y suis pas parvenu. J'ai décidé de revenir au port des Sables d’Olonne pour faire évaluer les dégats par des experts en hydraulique. Le système n'avait pas été révisé depuis le dernier Vendée Globe et il est assez vieux. Nous avons probablement besoin de pièces détachées. Je savais qu’en achetant le bateau après la Transat Jacques Vabre, ce serait compliqué pour la qualification pour le Vendée Globe. Nous avons essayé de rattraper notre retard mais l'écart ne fait que se creuser. Tout se passe si vite dans cette classe, cela ne laisse pas beaucoup de temps pour apprendre, même si au final, j’apprends beaucoup. Réparer le système hydraulique sera pour nous une nouvelle compétence. Dans une petite équipe, il faut apprendre à tout faire.”

Route barrée

Près de 24h se sont écoulées depuis le coup d’envoi de la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne. Si la flotte a cavalé toute la nuit dans des conditions idéales, ce ne sera plus le cas dans les heures à venir. Les premiers s’approchent d’une dorsale anticyclonique, bien installée entre l’Irlande et les Açores, en travers de la route qui mène jusqu’à l’Islande. Nombreux sont ceux qui profiteront de cette accalmie pour réparer les premières petites blessures de leur IMOCA.

Abandon de Szabolcs Weöres (Szabi Racing)

Le Hongrois Szabolcs Weöres (SZABI Racing), de retour au port des Sables d’Olonne depuis cette nuit, a finalement décidé d’abandonner. Avec son équipe technique, ils n’étaient pas en mesure de réparer les problèmes du système hydraulique contrôlant la quille basculante de son IMOCA à temps pour pouvoir repartir avant demain mardi 14 juin 17h00.

Nicolas Lunven : "Quand j'étais à 20 noeuds, ils étaient à 26"

Nicolas Lunven (Banque Populaire), joint à la vacation de ce midi : "Le début de course s’est très bien passé, j’ai pris un super départ. Après nous avons eu un bord de reaching très rapide donc les foilers se sont envolés. Quand j’étais à 20 nœuds, ils étaient à 26 ! Ce n’est pas grave, c’était quand même une très belle nuit avec la lune et j'ai d’autres petits copains autour de moi pour m'amuser. Ce matin, le vent a molli un peu car on se rapproche de la dorsale mais ça avance toujours plutôt pas mal. La situation météo est vraiment compliquée pour la suite. Pour le moment tout se passe bien, le bateau est en forme et moi aussi."

Giancarlo Pedote : "Je suis à fond depuis le départ"

Giancarlo Pedote (Prysmian Group), joint à la vacation de ce midi : "Comme d’autres concurrents, j’ai pris le départ avec un ris. On s’est retrouvé dans du vent faible et instable. Quelques uns se sont énervés et ont enlevé le ris. Mais le vent fort est rapidement arrivé et on a bien « foilé ». La mer était plutôt plate et on a pu tester tout de suite les machines. Je suis à fond depuis le départ. J’ai fait quelques micro-siestes et pris un bon petit déjeuner ce matin. Je vais essayer d’aller me reposer en début d’après-midi. On connaît le scénario : le vent va mollir. Il faut être bien attentif aux réglages et garder de la vitesse pour couper la dorsale au bon endroit."

Problèmes d'hydrogénérateurs à bord de Groupe SÉTIN

Manu Cousin (Groupe SÉTIN) connaît actuellement des problèmes avec ses deux hydrogénérateurs, ces appareils qui permettent de produire de l'électricité au moyen d'une hélice plongée dans l’eau. Ils ont été endommagés par un OFNI. Le skipper Sablais prévoit de réparer, de “jouer de la scie à métaux, du marteau et du tournevis". Plus d’info à venir.

Damien Seguin : "On se rapproche de la dorsale"

Damien Seguin (Groupe Apicil) livre ses impressions après sa première nuit en mer :

"Tout va bien à bord. La première nuit n'est jamais très évidente mais elle s'est bien passée. Ca a été venté quand même. Petite galère avec une voile qui ne roulait pas bien ce matin pour le changement, mais sinon ça va. On se rapproche de la dorsale, qu'on va aborder cette nuit."

Le classement à 11h

Le classement actuel est calculé par rapport à la porte située au sud-est de l'Islande. Il n'est donc pas forcément révélateur, il favorise grandement les concurrents situés plus au nord de la flotte. 

Voici le top 3 au classement de 11h (heure française) :

1. Isabelle Joschke (MACSF), à 3 389 milles de l'arrivée
2. Jérémie Beyou (Charal) à 3,5 milles du leader
3. Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) à 4,4 milles 

Le classement complet ici

L'analyse de Clarisse Crémer et Maxime Sorel

Clarisse Crémer et Maxime Sorel ont participé à la première édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne en 2020. Cette année, ils ne sont pas au rendez-vous mais c’est pour la bonne cause : Clarisse attend un heureux événement et Maxime va prochainement mettre à l’eau un tout nouvel IMOCA. Les deux marins suivent tout de même avec attention la course et leur analyse est instructive.