L'info en continu

Antoine Cornic (Ebac Literie) : "J'aimerais que la météo se décale un peu quand on sera là-haut car ça a l’air copieux. J’espère que tout se passera bien sur le bateau et qu’on le ramènera dans le même état qu’il est aujourd’hui. Je vais passer un bon moment en mer tranquille, j’aime être tout seul donc ça me va bien."

Jérémie Beyou (Charal) : "Il y a un petit peu de stress, comme avant chaque départ de course, on ne dort pas forcément très bien la nuit précédente. Un petit peu plus de stress sur celle-ci parce qu’on a un parcours inédit. On va avoir du vent fort, de grosses vitesses les premières heures de course, on est focus là-dessus."

Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) : "Ça y est, on y est ! Ça va partir fort. On va partir en "wheeling". Pour le froid, j'ai pris tous les pulls que j'avais, j'ai vidé le placard. J’ai trois sacs, comme si je partais sur un Vendée Globe !"

Charlie Dalin (Apivia) : "Ça va être une course extrêmement dure avec beaucoup de manoeuvres, de changements de voile. Il va falloir être intelligent, bien gérer le bateau et le marin. On a du pain sur la planche. J’ai pris les mêmes vêtements que pour les mers du Sud sur le Vendée Globe."

Damien Seguin (Groupe APICIL) : "On va découvrir le grand nord, c'est top ! Il y a de l'envie, un peu d'appréhension aussi mais c'est normal. L'équipe a fait un super boulot, ils m'ont préparé un super bateau. Maintenant c'est à moi de jouer !"

Giancarlo Pedote (Prysmian Group) : "La Vendée Arctique est une très belle course, une première navigation autour de l’Islande pour une régate. C'est une régate pleine d’aventure, pleine d’émotion avec des couleurs magnifiques que nous allons voir. Je me sens tranquille, concentré pour ce départ où je vais reprendre mes automatismes d’une course au large."

Louis Burton (Bureau Vallée) : "On a la chance d’être assez fixé sur la stratégie météo globale, mais il y aura plein de choses à affiner au dernier moment. Quitter les pontons, c'est toujours un petit déchirement. On part quinze jours dans des zones inconnues, il y a un peu d'appréhension."

Arnaud Boissières, qui fait partie des locaux de l'étape, a été tiré au sort pour quitter le ponton dès 13h30 : "je suis content de partir en premier". Et alors, l'objectif ? "Revenir en premier ? Non, c'est d'arriver dans les dix premiers, c'est ambitieux mais c'est jouable pour moi" a souri celui qui embarque sur son nouveau La Mie Câline (ex-Initiatives-Coeur).

À quelques minutes de son départ, voici ce qu'il nous confiait : "Sur le village et sur les runs, il y avait du monde toute la semaine, c’était vraiment sympa. Aux Sables d'Olonne, il y a toujours du public le long du chenal pour acclamer les marins. Je trouve ça super, je vois ça comme un booster supplémentaire".

Les conditions météo sur la ligne de départ conservent ce matin leur part d'incertitude. En effet, les différents modèles ne convergent pas vers un seul et même scénario. Un flux de nord-ouest et un flux de nord se confrontent au niveau de la bande côtière Vendéenne, pouvant provoquer des vents de 10 à 20 noeuds. La couverture nuageuse est elle aussi assez incertaine.

Ce dimanche 12 juin, à 17h, 25 solitaires vont prendre le départ de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. Si cette épreuve a déjà eu lieu en 2020, c’est bien la première fois que les marins de la classe IMOCA vont passer le cercle polaire arctique et contourner l’Islande. Ils s’attendent à disputer une compétition acharnée mais aussi à entreprendre un beau voyage.

Elle a été l'une des animatrices du dernier Vendée Globe à bord de l'un des bateaux les plus anciens et les plus physiques de la flotte. Pip Hare (Medallia) ne cache pas sa joie de rejoindre les pontons de Port-Olona.

« Le début de course sera délicat, comme toujours. L’Atlantique nord, ça va être compliqué mais j’ai l’habitude de naviguer dans le froid et l’humidité au Royaume-Uni. Je n’ai pas de chauffage à bord mais ça va aller, c’est seulement deux semaines !

C'est génial d'être ici avec les autres skippers. Nous sommes fiers d'être une équipe britannique basée au Royaume-Uni, mais quand nous sommes ici, avec toute cette émulation, nous avons le sentiment de faire partie de quelque chose de grand. »

Découvrez les conditions météo prévues pour le départ de demain à 17h et pour les premières heures de course. 

Un large sourire aux lèvres, Guirec Soudée s’est livré à la sortie du briefing météo de ce matin. Il aborde le départ de demain sans appréhension particulière, avec une pointe d’impatience. 

« Il ne faudra pas perdre de temps sur la montée vers l’Islande, sinon on risque de se retrouver dans du vent fort, au près. J’ai hâte d’être sur la ligne de départ demain. C’est vraiment une belle course, c’est une chance de faire le tour de l’Islande, mais il va falloir préserver les bateaux car la route est longue et ça peut cogner un peu ! On ne devrait pas être amené à rencontrer des glaces, même s'il y a quand même des vents de sud-ouest qui vont pousser les glaçons un peu au large. D’après Christian (Christian Dumard, consultant météo de la course, NDR), ils devraient fondre avant de se rapprocher de l’Islande. Je suis tellement heureux d’être là, j’ai encore du mal à réaliser ! »

À la veille du départ de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne, le skipper néo-zélandais Conrad Colman (Imagine) a livré son état d’esprit, excité d’ouvrir une nouvelle voie autour de l’Islande. 

« C’est un gros morceau qui nous attend, je suis impatient. Mon IMOCA, qui date de 2007, est plutôt conventionnel avec ses dérives droites. Entre la Barcelona World Race et le Vendée Globe, j’ai accumulé 220 jours de navigation sur ce type de bateau. La prise en main a donc été plutôt rapide, je me suis vite senti à l’aise. C’est rassurant avant d’attaquer une telle course. Je ne ressens pas d’appréhension mais j’ai beaucoup de respect pour cette épreuve qui va être plus difficile que la Route du Rhum. Je suis content qu’on puisse faire le tour de l’Islande, c’est l’essence de cette course, ce qui marque les esprits. Le parcours est magique, totalement différent de ce qu’on a l’habitude de faire. C’est satisfaisant de faire quelque chose de nouveau, d’embarquer sur une aventure inédite. On bâtit un nouveau chemin, comme des pionniers. Il va y avoir une dorsale à gérer en début de course. Les modèles ne sont pas encore très clairs, il faut être prêt pour tout et extrêmement attentif car des écarts peuvent vite se créer. »

Que vous soyez présents aux Sables d'Olonne, ou bien devant vos écrans, voici tout ce qu'il faut savoir pour ne rien manquer du départ de la Vendée Arctique ce dimanche !