Se protéger, progresser et faire face

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Charlie Dalin (APIVIA) et Jérémie Beyou (Charal) sont les deux premiers à avoir franchi la porte située au Sud-Est de l’Islande ce matin, là où débute la neutralisation de la course annoncée hier soir. Dans le même temps, la fameuse dépression secoue l’arrière de la flotte, bousculée dans plus de 40 nœuds de vent. Et de son côté, la direction de course devrait officialiser rapidement les modalités de la reprise de la course.

La nuit a été courte, une nouvelle fois, pour les marins de la Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne. Les échanges ont en effet été nombreux, notamment avec la direction de course afin d’établir de nouvelles décisions liées à cette fichue dépression qui n’en finit plus de grossir sur les écrans et qui peut faire peur aux plus téméraires. Hier soir, il a ainsi été décidé que la course soit neutralisée au passage de la porte situé au Sud-Est de l’Islande. Objectif : que chacun puisse se mettre à l’abri pendant le passage de la dépression.

Derrière, ça bataille dur 

Pour les bateaux de tête, l’enjeu était de taille. Les fichiers prévoyaient en effet qu’ils aient à affronter samedi après-midi du vent de travers à 35-40 nœuds avec des rafales à plus de 50 nœuds, aggravant les risques d’avaries. Charlie Dalin (APIVIA), leader depuis mercredi soir, est le premier à avoir passé cette porte au petit matin (2h 20 min) suivi 3h 43 min plus tard par Jérémie Beyou (Charal). Thomas Ruyant (LinkedOut), Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo For A Job), Guirec Soudée (Freelance.com), Louis Burton (Bureau Vallée) et Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family) devraient suivre.

Entre Benjamin Ferré (4e) et Fabrice Amedeo (Nexans - Art & Fenêtres, 23e), près de 240 milles les séparent en latitude. Mais à l’arrière du peloton, les concurrents bataillent dans la fameuse dépression. Joint par la direction de course, Fabrice Amedeo expliquait avoir 40 nœuds de vent vers 6 heures ce matin. La situation est identique notamment pour Arnaud Boissières (La Mie Câline, 19e), Conrad Colman (Imagine, 20e) ou encore Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One, 21e).

Deux skippers ont pris une route différente des autres. Louis Duc (Fives – Lantana Environnement, 9e) qui avait longé les côtes écossaises et expliquait "chercher un passage dans le labyrinthe jusqu’à l’Islande" poursuit sa route à l’Est de la flotte et pointe à 210 milles de la porte. De son côté, Manu Cousin (Groupe SÉTIN, 24e) a décidé de rebrousser chemin. "Il tente d’éviter le gros de la dépression", explique-t-on à la direction de course alors que Manu pointe son étrave à 200 milles des côtes irlandaises.