Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas
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Si la première nuit a été furieuse et très rapide, la deuxième a été beaucoup plus calme et lente. Hier soir, les marins sont entrés dans la fameuse dorsale anticyclonique, une zone de vent faible et instable qui rend la progression des bateaux compliquée. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces conditions très légères ne sont pas reposantes, ni mentalement ni physiquement car il faut batailler pour exploiter le moindre souffle.
S'extirper de la dorsale au plus vite
« On connaissait le scénario et on avait tous imaginé cet arrêt. Il ne faut pas être fataliste mais philosophe », considère Arnaud Boissières (La Mie Câline). « On a choisi un point d’entrée et maintenant il faut sortir perpendiculairement à l’axe de la dorsale », indique de son côté Jérémie Beyou (Charal). « J’ai des concurrents à vue, cela donne des repères même si dans la molle c’est au petit bonheur la chance. » Au pointage de 7h, les skippers les plus au nord ont les faveurs du classement, celui-ci étant calculé par rapport à la distance restant à parcourir avant d'atteindre la porte située à l'est de l'Islande. Mais les « vrais » leaders sont les marins décalés dans l’ouest car ce sont eux qui vont toucher les premiers le vent à la sortie de la dorsale, espérée en début d’après-midi.
Une accalmie propice aux réparations
Les concurrents ont profité des conditions plus calmes pour tenter de réparer les avaries plus ou moins importantes subies en début de course. C’est notamment le cas de Fabrice Amedeo. « J’ai eu des soucis de pilote automatique, le système est encore tout neuf à bord et il y a quelques bugs », raconte-t-il. « J’ai profité de cette accalmie pour essayer de le remettre d’aplomb. Il marche parfaitement sur mer plate mais il perd un peu les pédales dans la mer formée. »